Paru le 21 avril 2021 aux éditions Solar.
Les plus grands meneurs de jeu parisiens. Le Paris Saint-Germain a désormais cinquante ans. Dont quarante sept passés dans l’élite du football français. Ceux qui sont nés l’année de la création du club l’ont vu progresser sous la protection de présidents emblématiques, puis de groupes économiques de plus en plus puissants.
Le PSG, aujourd’hui, a une histoire. Les premiers supporters ont transmis leur passion à leurs enfants qui eux-mêmes etc. Chaque génération porte en elle une épopée, quelques titres et surtout des joueurs, des figures emblématiques sur lesquelles s’identifier et faire reposer les rêves de gloire et ses souvenirs.
Grégory Protche, né la même année que PSG, a voulu faire une galerie de portraits de ces joueurs qui ont symbolisé une période de l’histoire du club. En se fixant de préférence sur ceux qui ont porté le prestigieux numéro 10. Reste à savoir ce que signifie ce numéro. Il y a ceux qui en héritent de par leur positionnement sur le terrain, généralement dans l’axe, juste derrière les attaquants, avec autant que possible une capacité surnaturelle à distiller des ballons décisifs aux partenaires. Et il y a ceux qui portent le 10 pour attirer la lumière, pour se distinguer de la masse, pour les joueurs qui s’emparent du ballon non pas pour le distribuer mais pour en faire l’objet de leur propre gloire.
Il y a donc dans la liste que Grégory Protche propose dans son ouvrage des joueurs de chaque camp : D’un côté Mustapha Dahleb, Safet Sušić, Valdo, Rai, Leonardo, Pastore, Di Maria, les distributeurs. Et de l’autre Ronaldinho, Ibrahimovic, Neymar, des joueurs un peu plus perso mais qui n’en parviennent pas moins à faire briller leurs coéquipiers, par effet d’entraînement plus qu’en distribuant le ballon.
Malgré son titre, l’ouvrage de Grégory Protche va au-delà d’une galerie de portraits de joueurs essentiels. Chacun de ceux qu’il a choisi correspond à une période de l’histoire du club, et du portrait de départ on voit surgir des souvenirs de finales, de parcours européens, de phases de jeu inscrites à jamais dans l’histoire du club, voire du foot.
L’auteur rappelle également que le rôle des supporters est aussi d’entretenir quelques mythes. On le surprend à écrire que Pelé a “failli signer en 1971 au PSG” (on imagine bien le plus grand footballeur du monde se laisser séduire par un club de deuxième division française) ou que la première finale de Coupe de France télévisée fut celle de 1982 (à croire que tout temps le petit écran n’a trouvé d’intérêt au foot qu’à travers le PSG).
Ces petites exagérations (elles ne sont pas nombreuses dans l’ouvrage) ne remettent pas en cause l’expertise de l’auteur. Elles font même partie du charme de ce bouquin, ouvertement supportériste et riche d’amour pour un club finalement pas comme les autres.
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