Paru le 9 décembre 2022 aux éditions Scotty. Préface de Jérémie Janot.
Le dernier titre national de l’AS Saint-Étienne date d’il y a plus de quarante ans. Depuis, le club en a connu des vertes et des pas mures, des crises, des secousses, des résultats décevants, des descentes en enfer et la joie éphémère d’un unique trophée, la Coupe de la Ligue 2013.
Les héros du Forez
Malgré tout, l’ASSE reste un club populaire, qui inspire à de nombreux Français une bouffée de nostalgie et le souvenir de quelques incroyables épopées européennes. A la question « Qui c’est les plus forts« , on répond toujours « évidemment c’est les Verts« .
Benjamin Danet, journaliste chez But!, s’est lancé pour défi de désigner qui sont vraiment les plus forts parmi les plus forts que sont les Verts. Le club désormais plus que centenaire (il a été fondé en 1919) a vu passer de nombreux joueurs emblématiques, charismatiques, inoubliables…
En définissant une liste de 50 joueurs, l’auteur se met dans la même situation que le sélectionneur qui doit livrer sa liste des 23 (ou des 22 ou des 26 selon l’époque) : il y a les joueurs évidents, incontournables, indispensables, et ceux, beaucoup plus nombreux, que l’on hésite à retenir au vu de la concurrence.
L’auteur aura beau définir les critères les plus précis, les plus objectifs, la passion l’emportera toujours au moment du cut final. Le plus difficile n’est pas de sélectionner cinquante joueurs, mais bien d’éliminer les suivants.
Benjamin Danet a divisé sa liste par postes occupés : 4 gardiens, 10 défenseurs, 13 milieux de terrain et 20 attaquants… Cela fait 47 auxquels l’auteur a pris la liberté d’ajouter deux autres catégories, celles des personnalités pour Roger Rocher et Christophe Galtier, et celle des légendes pour le seul Robert Herbin. Chacun d’eux bénéficie d’un portrait de trois à quatre pages conclu par l’œil avisé de Denis Balbir, commentateur vedette et supporter des Verts.
Aucune époque n’est négligée, même si la période des années 1970 est évidemment la plus représentée avec 13 joueurs, sans oublier l’entraîneur. On compte quelques noms des années 1960 et d’autres des années 1980, celles d’avant la crise qui a englouti le club. On retrouve les héros des années difficiles et des années de renouveau. On découvre aussi quelques noms que l’on ne connaissait pas, ou que l’on avait oublié.
Une fois le livre refermé, le lecteur, cet ingrat, se met à rechercher les grands noms qui ne figurent pas parmi les cinquant choisis. Il regrette l’absence de Laurent Blanc, il cherche encore Joseph-Antoine Bell, il s’interroge sur Dimitri Payet, il aurait bien aimé lire la bio d’Yves Triantafilos, ce héros d’un soir. Mais il n’ignore pas que l’intégration de ces noms aurait nécessité l’élimination de quelques autres. Cruel dilemme.
- « Les 50 meilleurs joueurs de l’ASSE » de Benjamin Danet (Editions Scotty 2022). Préface de Jérémie Janot. Illustrations de Margaux Obajdin. 234 pages. 14 x 21 cm. Disponible dans toutes les bonnes librairies.
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