L'étrange voyage de Donald Crowhurst

L’ÉTRANGE VOYAGE DE DONALD CROWHURST (Nicholas Tomalin & Ron Hall)

Publié en 1970 chez Times Newspapers Ltd. Traduction française de Jacques Mordal publiée en 1971 aux éditions Stock (préface de Georges Pernoud) puis en 2018 aux éditions Arthaud.

En juillet 1969, l’Angleterre apprend que le bateau de Donald Crowhurst a été retrouvé vide au milieu de l’océan Atlantique. Le navigateur inconnu s’était engagé dans la course du Golden Globe et avait fait sensation en traitant d’égal à égal avec les favoris. Il était attendu en héros en Angleterre. Puis un jour il ne donna plus de nouvelles.

Du mensonge à la folie

La thèse du naufrage était une évidence. On savait le jeune ingénieur anglais peu expérimenté dans la course au large. Toutefois, les sauveteurs allaient faire une découverte stupéfiante. Ils trouvent dans le bateau deux livres de bord. Dans l’un, les données correspondent aux positions qu’il communiquait par radio. Dans l’autre, on découvre son vrai parcours. Donald Crowhurst n’a jamais quitté l’océan Atlantique.

Pendant 243 jours, il a trompé les organisateurs de la course et les journalistes. Il a inventé son parcours de toutes pièces. Puis, alors qu’il remontait l’Atlantique, il fut pris par le remords. Dans son journal de bord, ses écrits sont de plus en plus confus. Atteint par la folie, il décida de se jeter en mer. 

De la folie au suicide

C’est probablement l’épisode le plus tragique de l’histoire de la course au large, “Le drame maritime du siècle” selon l’ancien navigateur Francis Chichester qui avait lancé l’idée de la course. “La plus fantastique histoire de mer” selon le journaliste français Georges Pernoud. L’histoire la plus triste de la compétition sportive. Celle d’un homme seul confronté à l’océan, mais aussi les affres de ses propres mensonges. 

Nicholas Tomalin et Ron Hall, deux journalistes du Sunday Times (le journal qui avait organisé la course) ont mené une enquête à partir des livres de bord, mais aussi des documents filmés par le navigateur lui-même. Leur ouvrage explique qui était Donald Crowhurst, comment il a réussi à tromper son monde si longtemps et comment le mensonge l’a conduit à la folie puis au suicide.

L’ouvrage, paru en 1970 en Angleterre, a été publié en version française dès l’année suivante aux éditions Stock, traduit par Jacques Mordal. Il a été réédité en 1990 avec une préface de Georges Pernoud, puis en 2018 par les éditions Arthaud

L'étrange voyage de Donald Crowhurst
  • “The strange voyage of Donald Crowhurst” de Nicholas Tomalin et Ron Hall publié en 1970. “L’étrange voyage de Donald Crowhurst”, traduction française de Jacques Mordal publiée chez Stock en 1971. Réédité en 1990. 340 pages. 155 x 240 mm. Préface de Georges Pernoud. Egalement disponible aux éditions Arthaud (2018. 400 pages, 135x221mm.