Paru le 17 novembre 2021 aux éditions Le Pas d’Oiseau.
Le 7 juillet 1936 au Vésinet, quatre-vingt-dix coureurs prennent le départ de la trentième édition du Tour de France. Le pays vit alors dans une certaine effervescence, depuis que Léon Blum et l’alliance du Front Populaire ont pris la tête du gouvernement. Les cyclistes disputent des étapes où les spectateurs brandissent les poings et les banderoles.
Front populaire
Les coureurs italiens sont absents de la Grande Boucle. La guerre qu’a lancé Mussolini en Éthiopie a rendu le pays peu fréquentable, d’autant que les fascistes affichent leur sympathie avec l’Allemagne nazie. Quant au Basque Federico Ezquerra, il met un point d’honneur à remporter à Cannes l’étape du 19 juillet deux jours après le déclenchement de la Guerre d’Espagne.
Alors que le Belge Sylvère Maes est déclaré vainqueur du Tour au Parc des Princes le 2 août 1936, les Jeux olympiques débutent à Berlin, dans une ambiance hystérique. Hitler a entrepris de remilitariser l’Allemagne et se sert des Jeux pour faire entendre sa voix.
Vers une nouvelle plongée dans l’ombre
L’historien Jean-Paul Bourgier, grand amateur de vélo, n’aime rien tant que de tisser les liens entre les événements sportifs et l’histoire avec un grand H. Après le Tour de France 1914 et la renaissance du cyclisme en 1919, le Tour de France de 1936 lui donne une nouvelle occasion de raconter les péripéties d’une course au regard des événements qui vont conduire le monde vers la deuxième guerre mondiale.
Il s’agit du troisième livre de l’auteur pour les éditions du Pas d’Oiseau, une maison chez qui l’on trouve plusieurs ouvrages où l’histoire du sport est raconté sous l’angle du contexte historique. Le cyclisme, mais aussi le rugby et les activités de montagne y ont la part belle.
- « 1936, un Tour de France populaire » de Jean-Paul Bourgier (2021, Le Pas d’Oiseau). 138 pages. 16x24cm. ISBN:978-2493504005. Disponible dans toutes les bonnes librairies et sur le site de l’éditeur Le Pas d’Oiseau.
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