Publié le 31 octobre 2024 aux éditions Solar.
Bien que surentraînés, surinformés et mentalement sur-préparés, il reste chez nos champions une part d’incertitude qu’ils ne peuvent effacer sans s’en remettre à la superstition. Le maillot fétiche, les chaussures qui marquent, le médaillon magique, le slip qui gagne, les chaussettes qui donnent le moral, la barbe naissante jusqu’à la finale, le sable magique… Les plus grands champions accordent une importance considérable à ce qui peut leur porter chance.
Champion rime avec superstition
Et non des moindres : Marcel Cerdan, Rafael Nadal, Johan Cruyff, Diego Maradona, Pelé, Zinédine Zidane, Michael Jordan, LeBron James, Serena Williams, Eileen Gu et bien d’autres s’en remettent à l’irrationnel. Une manie qui permet de maîtriser le stress et de gérer l’incertitude, et d’éloigner l’esprit de la défaite ou du risque de blessure.
Lorsqu’il s’agit de traiter de la superstition dans un livre, les auteurs hésitent entre le sérieux et la légèreté. Étienne Bonamy, Christophe Duchiron et Manuel Tissier eux-mêmes s’efforcent d’analyser l’impact de ces rituels et objets porte-chance sur les performances, tout en produisant un ouvrage qui se veut léger. Ils font appel à une docteure en psychologie du sport, Manon Eluère, qui a beaucoup travaillé sur la superstition, notamment auprès de l’équipe de France féminine de volley-ball.
La part d’irrationnel dans la performance
D’autres intervenants sont sollicités, comme Stéphan Hucliez, entraineur national de tennis de table, Denis Troch, ancien entraineur de football devenu coach mental, Fabien Lamirault, champion handisport qui associe ses TOC, troubles obsessionnels compulsifs, à de la superstition, ou encore la handballeuse Raphaëlle Tervel qui explique combien ses succès doivent beaucoup à ses petits rituels.
Les folles superstitions des champions, publié aux éditions Solar, démontrent combien les rites et les croyances sont encore bien présentes dans les vestiaires et dans les sacs de sport. Aucun coach ne cherche en outre à s’y opposer… de peur de porter la poisse.
Christophe Duchiron est réalisateur de documentaires et Manuel Tissier, grand reporter au service des sports de France Télévisions. Les deux hommes ont travaillé ensemble sur l’ouvrage « Mon slip était trop petit« . Quant à Étienne Bonamy, journaliste et ancien rédacteur en chef de L’Équipe, il explique comment il est devenu lui-même un porte-bonheur à l’occasion d’un reportage au sein d’un grand club de football. N’était-il pas finalement le mieux placé pour en parler ?
- « Les folles superstitions des champions” de Étienne Bonamy, Christophe Duchiron, Manuel Tissier (Solar 2024). 176 pages. 240×270mm. Prix : 24,90€. Disponible dans toutes les bonnes librairies et sur le site des éditions Solar.
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