Paru le 30 mai 2019.
Les footballeuses n’ont pas attendu que les messieurs de la FIFA daignent s’intéresser à elles pour organiser leur propre Coupe du monde. Dès 1970, un premier tournoi mondial réunissant six équipes avait été organisé en Italie par la FIEFF, fédération internationale et européenne du football féminin.
Coupes du monde officieuses
Un an plus tard, c’est au Mexique que se déroule la deuxième édition, avec une finale disputée au stade Azteca devant 110.000 spectateurs. Le journaliste Thibault Rabeux, spécialiste du football féminin, a effectué des recherches sur ces Coupes du monde officieuses du football féminin, souvent peu traitées dans la presse sportive de l’époque. Il en raconte les péripéties en s’appuyant sur les témoignages de joueuses et de journalistes présents.
On découvre que ces tournois oubliés, s’ils ont permis au football féminin de conquérir sa place dans la société, n’avaient pas toujours la vertu qu’on aimerait leur prêter. Ils étaient organisés par des hommes plus avides de profits que d’idéaux féministes. Ils n’hésitaient pas à contourner les règlements quand la recette des rencontres était en danger.
La France championne du monde
Plus tard, c’est du côté de l’Asie que vont se développer ces tournois féminins, notamment à Hong Kong en 1975 puis à Taïwan en 1978, organisé par les fédérations locales, les seules qui reconnaissaient alors le football féminin. Peu importe que ces tournois mélangeaient clubs et sélections. On découvre que la France y a décroché un titre de championne du monde.
Dans les années 1980 vient l’ère du Mundialito, deux éditions ainsi nommées après que la FIFA ait fait savoir qu’elle appréciait moyennement l’usage du terme Coupe du monde pour des épreuves qu’elle n’organisait pas. La Chine abrite également quelques tournois internationaux de football féminin, dont l’édition de 1988 que la FIFA accepte de parrainer, à titre de test.
Trois ans plus tard, la Chine organise la première Coupe du monde du football féminin estampillé FIFA. L’aboutissement d’une longue histoire, pour ne pas dire d’un combat, raconté dans ce petit ouvrage d’une centaine de pages, riches d’anecdotes, de témoignages, de documents, de résultats et de passion.
- « Football féminin : les Coupes du monde officieuses » de Thibault Rabeux (2019). 104 pages. Disponible également en anglais sous le nom de « Women’s Soccer: the official history of the unofficial World Cups ».
- Recevoir les bonus des coupes du monde officieuses du football féminin.
- Visiter Women’s Soccer Stories, la chaîne Youtube de l’auteur
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