Les Diables de Nice (Mario Cordisco)

LES DIABLES DE NICE (Mario Cordisco)

Paru le 2 novembre 2022 aux éditions Le livre en papier.

Le village global qu’est devenu la planète autorise chacun à être le supporter d’une équipe du bout du monde. Internet et la télévision permettent de suivre n’importe quelle équipe dans tous les stades du globe. On peut vivre à Séoul et supporter Chelsea, naître à Rambouillet et vibrer pour West Ham, arpenter la Bretagne et encourager le Celtic FC, vivre en Belgique et n’avoir d’yeux que pour l’OGC Nice.

Mi-aiglon mi-diable

Mario Cordisco fait partie de ces Belges qui suivent match après match les péripéties de l’OGC Nice. Une passion étonnante que l’auteur lui même ne parvient pas vraiment à expliquer, si ce n’est le doux parfum des vacances familiales que renvoient la Côte d’Azur et son club emblématique.

Si l’OGC Nice peut donc compter sur au moins un supporter belge, c’est aussi parce que son équipe a connu quelques joueurs d’outre-Quiévrain dans son effectif. L’auteur en a compté dix et en a retrouvé quelques-uns à qui il a demandé de raconter leur aventure niçoise.

Autant l’écrire tout de suite, aucune réussite fragrante ne justifie un attachement particulier de l’OGC Nice au Plat pays, ou inversement. Le livre de Mario Cordisco raconte plutôt une succession de mésaventures cocasses et marquées par la lose. A commencer par Ribenilson Monteiro Ferrera, Brésilien naturalisé Belge, neuf matchs sous le maillot rouge et noir, zéro but, une expulsion et un départ au premier mercato comme on prend le premier train.

Mi-frites, mi-salade

Que dire de Michel Renquin, légende du Plat pays considéré comme pire entraîneur de l’histoire sur la Côte d’Azur, peu aidé il est vrai par son compatriote Piet Verschelde annoncé comme un serial buteur mais dont le faible rendement précipitera la chute de son entraineur ? Que dire de Philippe Léonard, débarqué en voisin après quatre belles années à Monaco, mais qui ne trouvera que dépit dans le club niçois ?

C’est une galerie de portraits palpitants que propose « Les diables de Nice » publié chez Le livre en papier, qui rappelle notamment que le premier Belge de l’histoire du club niçois n’a joué qu’un seul match, à la fin d’une honorable carrière dans le championnat de France.

Mi-Brice, mi-Tintin

La plupart n’ont laissé de leur passage qu’un souvenir mitigé, soit parce que trop jeune pour résister aux tentations, soit parce qu’il considérait Nice comme un club de vacances où il faisait bon y couler une fin de carrière paisible au soleil. D’autres ont fait l’effort de laisser leur nom dans l’histoire en inscrivant le premier but du nouveau stade ou en léguant sa progéniture au centre de formation. Il est toutefois rare d’entendre dans les bistrots niçois de vibrantes évocations d’un footballeur belge en rouge et noir…

Faut-il y voir une incompatibilité footballistique entre plat pays et soleil niçois ? Une exception vient toutefois confirmer la règle : le défenseur Joseph Van Mol, six saisons au club, un attachement motivé tant pour des raisons sportives que pour les beaux yeux d’une jolie Niçoise. Parce que l’amour triomphera toujours…

Les Diables de Nice (Mario Cordisco)
  • “Les diables de Nice” de Mario Cordisco (2022, Le livre en papier). 125 pages, 14,8 x 21 cm, ISBN : 9782808320290. Disponible dans toutes les bonnes librairies niçoises et sur le site web de l’éditeur.
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