Paru le 2 juillet 2024 aux éditions Max Milo.
Les Jeux olympiques de Paris, en 2024, vont se dérouler dans un contexte géopolitique tendu, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que le conflit israélo-palestinien. Ces événements auront forcément une résonance pendant les épreuves olympiques, tant les liens entre sport et politique sont étroits.
Les grandes histoires géopolitiques des JO
Loin d’être l’événement apolitique dont rêvait le baron de Coubertin à leur création, les Jeux olympiques sont au contraire devenus une caisse de résonance de la géopolitique mondiale. Le CIO, Comité international olympique compte plus de délégations nationales (206) que l’ONU ne compte d’états (193). Les Jeux rassemblent désormais plus de 10.000 athlètes et sont suivis par près de cinq milliards de téléspectateurs, ce qui en fait l’événement médiatico-sportif le plus vu au monde.
Dans son ouvrage consacré au Jeux olympiques, Kévin Veyssière explique que les Jeux n’ont pas attendu 2024 pour être un miroir de la géopolitique internationale. Dès 1896, le jeune état grec avait fait des premiers Jeux de l’ère moderne une représentation de sa légitimité au sein du concert international.
Depuis, la géopolitique n’a cessé de s’inviter aux Jeux. La présence de certains pays, ou surtout leurs absences, sont liées à l’Histoire, notamment lorsque l’Allemagne, jugée responsable des deux conflits mondiaux du XXe siècle, se voit interdire d’envoyer une délégation aux Jeux de 1920, puis de 1948.
Boycott et propagandes
En 1936, le régime nazi fait des Jeux de Berlin une immense propagande de son idéologie. Au lendemain de la guerre, Etats Unis et Union Sovétique transforment les stades en un champ de bataille géopolitique. Une situation qui poussera, au début des années 1980, chacune des deux puissances à boycotter la célébration organisée par l’autre.
Le boycott sera une arme souvent utilisée au cours de l’histoire des JO, notamment en 1956 alors que les Jeux de Melbourne ont lieu juste après les événements de Budapest et du Canal de Suez. Vingt ans plus tard, en 1976, ce sont les délégations africaines qui se retirent pour contester la présence de la Nouvelle-Zélande, jugée complice de l’apartheid pratiqué en Afrique du Sud.
La chute du mur de Berlin et la désagrégation de l’URSS qui a suivi a redistribué les cartes du mouvement olympique au début des années 1990. Loin d’être apaisé, le monde continue de bouillonner, et les épreuves olympiques du XXie siècle en sont le témoin.
Geopolympics de Kévin Veyssière, publié par les éditions Max Milo, rassemble ainsi les grandes histoires géopolitiques des JO dans un style qui s’efforce de vulgariser un domaine complexe et de le rendre accessible, sans pour autant le galvauder, à l’image de ses excellents ouvrages réalisés précédemment sur le football et sur le rugby.
- « Geopolympics, les grandes histoires géopolitiques des JO » de Kévin Veyssière (Max Milo, 2024). 256 pages. 145x205mm. EAN13: 9782315021741. Prix : 21,90€. Disponible dans toutes les bonnes librairies et sur le site des éditions Max Milo.
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