Ouvrage publié le 28 novembre 2013 aux éditions Le Pas d’Oiseau. Préface de Roger Bambuck. Postface de Jean Durry.
La guerre 14-18, réputée comme étant la première mondiale, fut l’une des plus meurtrières de l’histoire, avec notamment une dizaine de millions de morts et le double en termes de blessés et de mutilés.
Un héritage inattendu de la Grande Guerre
Cette Grande Guerre fut paradoxalement une période qui favorisa le développement de la pratique du sport. Dans le but de remonter le moral des troupes entre deux combats, tout en maintenant les soldats en forme, il fut décidé de leur faire pratiquer du sport. En plus des exercices physiques, les Poilus purent s’adonner aux joies du football et du rugby.
Pour un grand nombre d’entre eux, notamment ceux provenant des campagnes de province, ce fut le premier contact avec un ballon, dont la pratique n’était encore réservée qu’aux habitants des grandes villes. L’idée même d’intégrer le sport parmi les loisirs leur était nouvelle.
A l’arrière des champs de bataille, on organisa donc des matchs et des épreuves sportives qui avaient le don de ramener un peu de joie dans les rangs. On inventa également les prémices du handisports, en créant des activités sportives adaptées aux mutilés et aux blessés. L’activité sportive s’est également mise au service de la guerre, avec le développement de l’infanterie cycliste et l’action des Corps francs.
Loin du front, le conflit a également permis le développement du sport féminin. Les emplois dans les usines désertées par les hommes furent occupés par les femmes, qui découvrirent pour la plupart une certaine émancipation et accessoirement le goût de pratiquer une activité sportive, notamment le football, évoqué par Stefano Massini dans son roman “Le Ladies Football Club”.
Un ballon au son du canon
L’historien Michel Merckel a fait un long travail de recherches sur l’influence du sport sur le premier conflit mondial. Son livre “14-18, le sport sort des tranchées” publié en 2014 par Le Pas d’Oiseau est sous-titré “un héritage inattendu de la Grande Guerre”. Il raconte point par point comment la pratique sportive à intégrer les rangs, de l’initiation des premières années jusqu’à la généralisation au terme du conflit.
En fin d’ouvrage, il rend également hommage aux sportifs morts au combat, avec une quarantaine de portraits des plus illustres parmi lesquels Jean Bouin, Lucien Petit-Breton, François Faber, Octave Lapize, Roland Garros, Jules Védrines… Suit une liste détaillée, discipline par discipline, des 424 champions français morts au champ d’honneur. Une liste qui a nécessité de nombreuses recherches de l’auteur et qui, bien après la première publication de l’ouvrage, continue d’être alimentée par de nouvelles recherches.
Le livre de Michel Merckel, préfacé par l’ancien sprinter et ministre Roger Bambuck, est devenu un ouvrage de référence, il a été réédité et enrichi en plusieurs occasions. Il a également été récompensé par de nombreux prix, notamment celui du Document décerné par l’Association des Écrivains sportifs et parrainé par le Comité national olympique du sport français.
- “14-18, le sport sort des tranchées, un héritage inattendu de la Grande Guerre” de Michel Merckel (2013, le Pas d’Oiseau). Réédité et enrichi en 2017. 254 pages. 160x240mm. ISBN:978-2917971659. Disponible dans toutes les bonnes librairies et sur le site de l’éditeur Le Pas d’Oiseau.
Sur le web
- Lire l’article « Chaque geste sportif est un hommage à nos Poilus » (novembre 2014), une interview de Michel Merckel publiée dans La Voix du Nord.
- Lire l’article « Les internationaux français morts au combat en 14/18 » qui liste les joueurs de l’équipe de France de football morts pendant le conflit sur le site Chroniques Bleues.
- Regarder la vidéo du film “Le sport à l’épreuve du feu” de Christophe Duchiron et Anne Bettenfeld, créé dans la continuité de l’ouvrage de Michel Merckel.
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