Numéro hors série paru en juillet 2023, dirigé par Olivier Chovaux et François Da Rocha Carneiro.
Six mois après “Une histoire populaire des Bleus” qui avait précédé le mondial qatari, L’Humanité publie à l’occasion de la Coupe du monde de rugby le hors-série “Une histoire populaire du rugby français” initié par Olivier Chovaux, professeur d’histoire contemporaine, et François Da Rocha Carneiro, docteur en histoire contemporaine.
Une histoire de France ovale
Après une interview de Daniel Herrero, ancien joueur, ancien entraîneur et philosophe de l’esprit du rugby, le magazine déploie ses cent pages sur une multitude d’articles qui permettent d’appréhender l’histoire particulière de ce jeu. Né en Angleterre, le rugby a connu un développement fait de scission et de déchirements, d’avec le football tout d’abord, puis sur le nombre de joueurs, entre treize et quinze, sur fond de lutte entre amateurs et professionnels.
Sport majeur des premières années du XXe siècle, le rugby s’est laissé déborder par le football à partir de la guerre 14-18 puis dans l’entre-deux-guerre, quand les terrains de l’ovale sont devenus trop violents, incitant leurs adeptes au ballon rond. La particularité du rugby français est de s’être développé dans les sous-préfectures du Sud-Ouest en même temps qu’à Paris (même si certains papiers nous rappellent que le ballon ovale fut également très vivace du côté de Nantes, d’Arras ou de Gennevilliers).
Le rugby français s’est également développé à l’international avec le Tournoi des Cinq Nations (passé à six en l’an 2000) et de nombreuses oppositions du XV de France avec l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Ecosse, l’Irlande, l’Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande, devenus des classiques du récit rugbystique jusqu’à ce la Coupe du monde, créée en 1987, ne rebatte les cartes de la mondialisation ovale.
French touch et rugby cassoulet
“Une histoire populaire du rugby français” n’échappe pas aux sujets tels que la violence, la corruption, et revient sur d’anciens articles de L’Humanité sur le sujet. D’autres textes reviennent sur l’histoire méconnue du rugby aux Jeux olympiques, et celles tout aussi peu médiatisées du rugby féminin et de l’arbitrage. Les places fortes telles Bayonne, Perpignan, Béziers et Toulouse sont également scrutées tout comme la section rugby du Racing Club de Paris, qui a toujours aimé soigner sa différence.
Un article est consacré à la littérature rugbystique tandis que de nombreux personnages emblématiques font l’objet de portraits comme les joueurs Pascal Laporte, Marie Houdré, François Moncla, Emile Ntamack, les dirigeants Charles Brennus, Frantz Reichel, Albert Ferrasse, Bernard Lapasset et l’inégalable duo télévisé Roger Couderc et Pierre Albaladejo.
Le tout est signé Pascal Charroin, Sylvie Bossy-Guérin, Paul Dietschy, Jacques Cortie, Camille Morata, Joris Vincent, Mejdaline Mhiri, Matthieu Delahais, Thomas Bauer, Alexandre Joly, Eric Serres, Jean-Emmanuel Ducoin, historiens, professeurs, journalistes et passionnés de la chose rugbystique.
- Hors-série L’humanité « Une histoire populaire du rugby français » juillet 2022, 100 pages, 23x30mm, 8,90 €. Disponible chez tous les marchands de journaux et sur le site de L’Humanité
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