Publié le 14 février 2007 aux éditions Prolongations. Réédité le 15 octobre 2020 aux éditions Solar.
Dans le foot comme dans de multiples domaines, nous ne sommes pas à l’abri de faire de mauvaises rencontres. L’idée d’un sport uniquement pratiqué par des gentlemen est révolu depuis les premières années de la pratique. A tous les niveaux, le ballon rond a généré ce que Jean-Philippe Bouchard a nommé les bad boys du football. Et pour certains, c’est un euphémisme.
Génies incontrôlables, provocateurs et méchants
Ces bad boys sont divisés en trois catégories : les génies incontrôlables, les rois de la provoc et les vrais méchants. On retrouve dans la première catégorie quelques grands noms dont la légende est à peine écornée par leurs mauvais penchants. Diego Maradona, George Best et Zinédine Zidane sont les têtes d’affiche de ce groupe dans lequel on retrouve également Eric Cantona, Paul Gascoigne, Hristo Stoichkov, Lothar Matthäus et Paul Breitner.
Huit grands joueurs auxquels on pourrait associer trois autres histoire de constituer une équipe. Wayne Rooney, par exemple, mais aussi José Luis Chilavert et Luis Fernandez (qui signe d’ailleurs la préface du livre). Mais l’auteur a préféré placer ceux-ci dans la catégorie des provocateurs, des déclencheurs, des faux méchants qui s’en donnent juste l’air. On les retrouve aux côtés de Gennaro Gattuso, Olivier Kahn, Nicolas Anelka, Jens Lehmann, Mido, Dennis Wise, Fabrizio Ravanelli, Stuart Pearce et Jean-Marie Pfaff.
Reste enfin la catégorie des vrais méchants, celle des immondes salopards que l’on adore détester, ou que l’on déteste avoir adoré, ou que l’on aime finalement un peu tellement on les a détesté. On y retrouve Harald Schumacher, le percutant gardien allemand qui assomma un joueur français sur une sortie kamikaze un soir de juillet 1982 à Séville. Il côtoie Marco Materazzi, dont la poitrine gardera à jamais les stigmates de l’ultime coup de boule d’un génie incontrôlable, mais aussi Claudio Gentile, l’homme qui donna des cauchemars aux stars de la Coupe du monde 1982.
L’art d’être un bad boy
L’auteur n’a pas oublié l’emblématique Vinnie Jones, qui a fait de sa brutalité un art de jouer et créé au sein de la Premier League un sillage dans lequel s’illustrent Roy Keane, Kevin Muscat et Patrick Vieira. Quelques Argentins ont droit de cité comme Diego Simeone ou son compatriote au nom prédestiné, Pedro Monzon, premier joueur expulsé d’une finale de Coupe du monde.
Enfin l’auteur relate les exploits de quelques éléments qui ont sévi dans notre championnat de France, tels Patrick Blondeau, Eric Di Méco, Cyril Rool, Carlos Mozer, et le plus grand de tous, Raymond Domenech.
L’ouvrage est publié en 2007 aux éditions Prolongations. Il connaîtra une nouvelle version en 2020, publiée par les éditions Solar et augmentée de quelques noms supplémentaires parmi lesquels Zlatan Ibrahimovic, Ronaldinho, Mario Balotelli, Antonio Cassano, El Hadji Diouf, Stefan Effenberg, Adrian Mutu, Marco Verratti, Diego Costa, Sergio Ramos, Luis Suarez, sans oublier les Tricolores Hatem Ben Arfa et Samir Nasri. Une belle bande qu’il convient de ne pas croiser le soir aux abords d’une surface de réparation.

- « Bad boys du football” de Jean-Philippe Bouchard (Première édition, Prolongations 2007). 144 pages. 210×280mm. Disponible sur le site des éditions Prolongations.
- « Bad boys du foot” de Jean-Philippe Bouchard (Deuxième édition, Solar 2020). 224 pages. 209×259mm. Disponible sur le site des éditions Solar.
















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